19-07-2025
«Bling-bling» contre «bobos» : Deauville et Trouville, les sœurs ennemies de la Côte fleurie
LES VILLES RIVALES (2/7) - Nées ensemble sous l'impulsion du tourisme balnéaire au XIX e siècle, les deux cités normandes sont liées par la même histoire et le même destin. Pourtant, en apparence, tout ou presque les oppose.
Entre les deux sœurs de la Côte fleurie, la frontière est visible dans le paysage comme dans l'urbanisme : grandes artères, hippodrome, haras, belles enseignes, hôtels 4 et 5 étoiles, golfs, cafés chics et hautes façades face à la mer à Deauville. Ruelles pavées, maisons de peintres, d'acteurs et d'écrivains, artisans, commerçants gouailleurs, restaurants canailles, poissonniers, marins pêcheurs et chalutiers à Trouville… Le contraste se voit dans les rues, et il suffit de déambuler quelques instants pour se rendre compte que l'on ne s'habille pas de la même manière pour flâner place Morny ou boire un verre à l'hôtel Normandy, que pour aller déjeuner rue des Bains ou dîner au Turbulent, le nouveau restaurant trouvillais à la mode. Sans surprise, on ne croise pas non plus tout à fait les mêmes vacanciers sur les planches de Deauville que sur celles de Trouville. Entre le monde du cheval, du polo, de la belle plaisance et du golf et celui des marins pêcheurs, des bains de mer en famille…